Article publié le 25/10/2018

Un dirigeant de Gulli visé par une enquête après avoir téléchargé l'intégrale de Tonnerre Mécanique

Un dirigeant de la chaîne " jeunesse " a été interpellé ce week-end en possession de l'intégrale des épisodes de Tonnerre Mécanique. Un scandale qui secoue une nouvelle fois le monde feutré de l'audio-visuel.

Alors que nous apprenions samedi dernier que le directeur de la chaîne musicale Mezzo faisait l'objet d'une plainte pour viol, cette autre affaire plonge une nouvelle fois le groupe Lagardère dans la tourmente. Le directeur de la chaîne Gulli a été interpellé dimanche à son domicile, tandis qu'il visionnait le dernier épisode de Tonnerre Mécanique. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont également pu mettre la main sur les téléchargements illégaux des intégrales de Capitaine Flam, Albator, Goldorak et Candy. " Une importante saisie ",  nous confirmait un des policiers ayant participé à l'opération.

A l'origine de l'interpellation, une plainte collective pour harcèlement déposée par ses deux assistantes. "On a été obligées de se taper l'épisode 2 en entier ! " aurait déclaré l'une d'elles, encore en état de choc. Si le dirigeant a reconnu les faits, il a toutefois tenu à en minimiser l'importance. " C'était un vendredi en début d'après-midi, on n'avait rien à foutre au bureau, alors je me suis dit que ça serait sympa de se mater ensemble un épisode, en plus le deuxième, c'est celui avec Georges Clooney ! ". Des propos qui ne semblent pas avoir entièrement convaincu les juges. " On va regarder l'épisode 2 et voir s'il est bien ou pas" ont-ils déclaré à la presse. Si le directeur de la chaîne a pu ressortir libre, il reste néanmoins sous contrôle judiciaire, dans l'attente de la reconstitution des faits. 

Le monde de l'audio-visuel reste fréquemment éclaboussé de scandales plus ou moins retentissants. On se rappelle notamment il y a quelques mois, du démantèlement d'un vaste réseau de souscriptions de "contrats obsèques" auprès des téléspectateurs des chaînes France 3 et Vivolta. Une affaire qui avait poussé la Ministre de la Culture de l'époque, Françoise Nyssen, à souscrire un "contrat prévoyance remaniement ministériel ". Un choix judicieux dont elle se félicite aujourd'hui.